L’essentiel pour bien déclarer les loyers encaissés en 2022 !
C’est parti ! La période de déclaration des revenus a commencé cette année le 13 avril et, si vous êtes l’heureux propriétaire d’un bien immobilier mis en location, que ce soit un terrain, un appartement, un parking ou encore un local commercial, vous devez déclarer vos revenus locatifs correctement, notamment dans le choix du régime fiscal.
Période pour déclarer ses revenus en 2023
La période valide pour déclarer ses revenus dépend de la méthode choisie (sur papier ou en ligne) et de votre secteur de résidence :
- Si vous résidez dans un des départements 01 à 19 (ou êtes non-résidents), vous avez jusqu’au jeudi 25 mai 2023 à minuit pour faire votre déclaration en ligne sur : https://cfspart.impots.gouv.fr/;
- Si vous résidez dans un des départements 20 à 54, vous avez jusqu’au jeudi 1er juin 2023 à minuit pour faire votre déclaration en ligne;
- Si vous résidez dans un des départements 55 à 974/976, vous avez jusqu’au jeudi 8 juin 2023 à minuit pour faire votre déclaration en ligne;
Pour les personnes qui effectuent leur déclaration de revenus en papier, quelle que soit leur situation géographique, la date limite de dépôt est fixée au lundi 22 mai 2023 à minuit, le cachet de la Poste faisant foi.
Location nue -> catégorie des revenus fonciers
Les revenus fonciers sont ceux qui proviennent de locations de biens immobiliers nus, c’est-à-dire non meublés, que ce soit à destination d’habitation ou d’activité professionnelle :
- logements vides en tant que résidence principale ou secondaire,
- garages,
- locaux à usage industriel ou commercial s’ils ne sont pas rattachés à une activité commerciale,
- locaux mixtes résidence principale / professionnel (locataire en profession libérale par exemple).
2 régimes possibles pour les revenus fonciers :
- Le régime micro-foncier : il s’applique automatiquement lorsque les loyers générés par les locations nues ne dépassent pas 15.000€ hors charges par an. Ce régime donne droit à un abattement forfaitaire de 30% sur les sommes déclarées et dans ce cas, seuls les 70% restants seront ajoutés à vos autres revenus pour être imposés au barème progressif par tranches et également soumis aux prélèvements sociaux de 17,2%.
- Le régime foncier réel : il s’applique obligatoirement lorsque les loyers générés par les locations non meublées dépassent 15.000€ hors charges par an mais vous pouvez aussi choisir cette option malgré des loyers inférieurs aux 15.000€. Dans ce cas, c’est la différence entre les loyers touchés et les charges déductibles effectuées sur votre bien (assurances, frais de gestion locative, intérêts d’emprunts, etc.) qui sera ajoutée à votre revenu global et soumis aux prélèvements sociaux. Si les charges déductibles sont supérieures aux loyers touchés, on dit alors que vous êtes en situation de Déficit Foncier…
Comment déclarer ses revenus fonciers ?
Pour le micro-foncier, rien à faire ! Il suffit de déclarer ses revenus locatifs dans la déclaration générale des revenus (2042) et l’abattement de 30% sera pris en compte automatiquement. Pour le foncier réel, il convient de remplir une déclaration annexe (2044 ou 2044S pour certains dispositifs de défiscalisation) pour lister, immeuble par immeuble, l’ensemble des loyers perçus et des charges décaissées dans l’année.
ATTENTION : le choix du régime, micro-foncier ou réel, est global ! Vous ne pouvez pas déclarer certains biens au micro-foncier et d’autres au réel…
Location meublée -> catégorie des BIC
Le régime des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) recouvre originellement les profits réalisés par une personne ayant une activité commerciale, industrielle ou artisanale. Or, si vous louez un logement meublé, vous êtes un peu considéré comme un commerçant et donc êtes soumis à ce régime avec des avantages très spécifiques. Les biens concernés sont :
- logement meublé en tant que résidence principale ou secondaire,
- location de tourisme, chambre d’hôte, location saisonnière,
- location meublée pour étudiant.
Également 2 régimes possibles pour les BIC :
- Le régime micro-BIC: il s’applique lorsque les bénéfices générés par les locations meublées, charges comprises, ne dépassent pas 72.600€ (hors taxes si vous êtes assujetti). Grâce à ce régime, il est possible de bénéficier d’un abattement de 50% sur les sommes déclarées et donc, dans ce cas, seuls les 50% restants seront imposés au barème progressif d’imposition par tranches et aux prélèvements sociaux de 17,2%.
- Remarque : pour les biens classés « meublé de tourisme » (Code de tourisme) ou les chambres d’hôtes, le seuil passe à 176.200€ et l’abattement à 71% !
- Le régime BIC réel : il s’applique obligatoirement lorsque les revenus locatifs générés par les locations meublées dépassent 72.600€ ou si vous choisissez cette option malgré des loyers inférieurs au seuil. Dans ce cas, c’est la différence entre les loyers touchés et les charges déductibles de votre bien (amortissements, assurances, frais de gestion locative, intérêts d’emprunts, etc.) qui sera ajoutée à votre revenu global et soumise aux prélèvements sociaux…
Comment déclarer ses revenus locatifs en BIC ?
Pour le micro-BIC, il suffit de déclarer ses revenus locatifs bruts dans la déclaration complémentaire des revenus (2042C PRO), catégorie « Revenus Industriels et Commerciaux non Professionnels« . Pour le BIC réel, il convient de reporter le montant des loyers et des charges déductibles sur la déclaration professionnelle 2031-SD.